Ces derniers temps, aucun journaliste n’a manqué de nous annoncer dans la joie
le redémarrage de la croissance grâce à la consommation des ménages. Les
économistes, évidemment les seuls interviewés dans l’urgence de cette
bonne nouvelle, poussent des soupirs de soulagement : le consumérisme
est une nouvelle fois validé comme la panacée de la bonne marche du
monde. Peu importe qu’il s’agisse du plus grand totalitarisme de
l’histoire. Et le génocide culturel le plus doux, le plus
intime, donc le plus redoutablement efficace, va pouvoir se poursuivre.
Car il ne doit en rester qu’un – en sept milliards d’exemplaires.
Au nom de la télévision, de la publicité et de la carte bancaire, Sainte-Trinité de la consommation, amen.
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