« Je n’ai jamais apprécié les gens en fonction de ce qu’ils
font, mais toujours en fonction de ce qu’ils sont. C’est pour ça que
quand on me dit de quelqu'un "c’est un raté, il n’a rien fait", ça n’a
aucune espèce d’importance. Je ne trouve pas qu’il faille se réaliser. Mais il
faut quand même être quelqu’un. En ce sens, j’ai connu des gens extraordinaires
dans ma vie, dont on ne parlera jamais dans la littérature mais ça n’a aucune
importance. Ce qui compte, c’est ce qu’un être est. J’irai même plus loin :
je crois que sur le plan métaphysique, une conversation avec quelqu’un qui a
des angoisses personnelles – disons une concierge inquiète… Elle est plus
intéressante qu’un philosophe satisfait de lui-même, infatué. »
Cioran, entretien avec Christian Bussy
Et pour ceux qui ont 27 minutes 49 secondes à perdre correctement en attendant la mort, je partage ici l'intégralité de l'entretien :
"poiché accetto questa situazione" Parfait.
RépondreSupprimerJuste avant : "J'ai toujours voulu être inutilisable".
Voilà également des mots que je fais miens.
Un salut amical et inutile. (amical parce qu'inutile)
Chez vous j'ai plaisir à passer...Le meilleur pour vous...
RépondreSupprimerBien à vous, chers Cédric et Soluto.
RépondreSupprimerBonjour, j'aime bien votre blog.
RépondreSupprimerVotre article me rappelle l'année 1983 quand je travaillait avec (non pas chez) la filliale Renault robotique. J'y ai connu un ingénieur roumain qui m'a donné un bouquin de Cioran (dont j'ignorais l'existence). Ce monsieur trés cultivé et trés compétent touchait à l'époque un salaire proche du SMIC car son diplôme d'ingénieur obtenu en Roumanie n'était pas reconnu ici.